Grincements de dents aux Pays-Bas. Ayaan Hirsi Ali a été reçue aujourd'hui jeudi 14 février par le Parlement européen, à Bruxelles. Elle était invitée par plusieurs députés socialistes français, dont Benoît Hamon, l'initiateur d'une déclaration écrite sur la prise en charge par l'Union européenne de sa protection. Un texte signé par une centaine d'eurodéputés.
Aux Pays-Bas, la médiatisation de l'ex-parlementaire (voir article précédent) énerve. Non que le gouvernement néerlandais soit contre l'idée de ce fonds européen, mais il tient à rappeler "que Mme Hirsi Ali a choisi volontairement de s'exiler et ne pouvait exiger ni des Etats-Unis ni de son pays qu'ils assument le coût de sa protection, estimé, selon le ministre de la justice néerlandais, à 2 millions d'euros par an." (dixit LeMonde)
La presse néerlandaise est elle aussi divisée. Des commentateurs, de gauche comme de droite, réunis par leur méfiance à l'égard de la France, se gaussent du soutien apporté par des intellectuels et des hommes politiques français à Mme Hirsi Ali. Sylvain Ephimenco, éditorialiste du quotidien chrétien Trouw, juge, en revanche, réconfortant "le fait que, grâce à des intellectuels français, la gauche ait retrouvé ses valeurs universelles, foulées au pied aux Pays-Bas".
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