Nicolas Sarkozy est intervenu hier soir, sur les radios et télés françaises. A l'ordre du jour, une fois n'est pas coutume, l'Europe. Et le fameux traité de Lisbonne dont je parlais jeudi dernier. Un traité qui ne reprendrait, je cite, que les principes institutionnels de l'Union européenne. Son intervention a soulevé plusieurs points intéressants : sa vision de la concurrence qui ne doit "pas être une fin en soi mais un moyen" ou encore sa volonté de "remettre de la politique en Europe".
Mais passons les détails du texte. Le plus frappant, à mon avis, c'est la capacité que Sarkozy a eu de tirer la couverture à lui et à la France : "C'est la France qui a pris l'initiative de le proposer" (le traité de Lisbonne). A peine un mot pour la chancelière allemande, Angela Merkel. "La France est de retour en Europe. Elle retrouve le rôle moteur qui a toujours été le sien". Pourquoi pas mais interrogeons-nous : tant mettre en avant la France (et lui-même), est-ce le meilleur moyen de redorer l'image de l'Europe ? N'était-ce pas l'Europe, les institutions, la collaboration entre les différents Etats membres qu'il fallait mettre en avant ?
Autre chose sur lequel Sarkozy a insisté : l'adoption française du traité de Lisbonne par la voie parlementaire. Il a ré-affirmé avoir été élu en ne cachant pas son refus de refaire un référendum sur la question européenne: une promesse de campagne réalisée, donc. Seulement, magie de l'histoire, regardez ce que disait Sarkozy en 2004 (ok, ce n'est pas le même contexte, ok :)
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