jeudi 11 septembre 2008
L'Europe comme un jeu
En attendant, allez découvrir ce petit quiz, et bonne chance pour détrôner la première du classement : il va vous falloir un bon entraînement !
A très bientôt.
vendredi 27 juin 2008
"La Macédoine, c'est un pays ?"
Les minorités. En Macédoine cohabitent plus ou moins facilement différentes minorités. Les Albanais constituent 20 % de la population, les Roms un peu plus de 5 %. Jusqu'à 2001, les Albanais et les Macédoniens étaient au bord de la guerre civile. Quant aux Roms, une bonne partie d'entre eux vit à Cutka (l'orthographe est approximative, désolée, mon clavier n'a pas de signes cyrilliques), la plus grande ville de tziganes sédentaires au monde. Les statistiques évaluent le nombre de Roms installée dans cette banlieue de Skopje entre 20 000 et 40 000. Ce qui est choquant, c'est que les enfants des Roms sont utilisés pour mendier et ramener de l'argent chez eux. Beaucoup d'entre eux lavent les pare-brises aux carrefours, d'autres fouillent les poubelles à des heures tardives de la nuit, certains poussent des chariots pleins de bouteilles en plastique. Les bébés, alors qu'ils ont à peine deux mois, vivent déjà dans la rue, dans les bras de leur mère. C'et un spectacle désolant.
La religion. Qui dit pays avec de fortes minorités dit pays avec des disparités religieuses. Skopje est séparée en deux : d'une part, la partie macédonienne, qui va prier dans les églises orthodoxes et d'autre part, la partie albanaise, à majorité musulmane. Témoin de ces différences : une immense croix métallique, érigée en 2002 au sommet du Vodno, une montagne qui surplombe la partie macédonienne de la ville mais que l'on aperçoit des kilomètres à la ronde. Le but ? Montrer que la ville appartient aux orthodoxes. Le plus impressionnant, c'est la nuit, quand seule la croix est éclairée (des éclairages financés par qui ? mystère). Par effet de protestation, les mosquées ont poussé comme des champignons dans la partie albanaise de la ville.
Le rapport conflictuel avec la Grèce. Déjà en 1991, quand la Macédoine a proclamé son indépendance, la Grèce a refusé de l'accepter. La raison ? Un litige sur le nom et le drapeau du pays, la Grèce estimant que la Macédoine était le nom d'une de ses régions et pas celui d'un autre pays. Un compromis avait alors été trouvé et, depuis, la Macédoine est officiellement appelée la FYROM (Former Yougoslavia Republic of Macédonia). Rebelote en avril dernier, au sommet de l'OTAN à Bucarest (Roumanie). La Grèce refuse l'entrée de son voisin dans l'OTAN sous le nom de Macédoine. En Macédoine, les Grecs sont donc très mal considérés (en témoigne l'explosion de joie quand la Grèce a été éliminé de l'Euro de foot). Et sachez que les Français suscitent également peu d'amour depuis que la France qui, par la voie de Sarkozy, a apporté son soutien à la Grèce. Il faut dire que la Grèce pèse plus de contrats économiques que la Macédoine.
La vie politique. Les dernières élections législatives se sont déroulées le premier week-end de juin dans tout le pays, provoquant plusieurs affrontements, notamment dans la partie albanaise du pays. Des élections entachées de très nombreuses irrégularités : le vote a même dû être annulé dans plusieurs bureaux de vote, et les électeurs ont été rappelé vers les isoloirs en carton pâte quinze jours plus tard. Au final, c'est le chef de gouvernement sortant, Nikola Gruevski , un conservateur nationaliste, qui a été réélu avec la majorité absolue des sièges. Une première dans la courte histoire de cette petite république. D'ordinaire, le gouvernement est toujours obligé de faire des alliances pour gouverner. En l'occurrence, le parti au pouvoir VMRO-DPMNE va tout de même chercher à faire des alliances, pour rester dans la tradition et s'éviter des conflits inutiles. La question est de savoir avec quel parti albanais il va s'allier : avant les élections il gouvernait avec le DPA (Parti démocratique albanais) mais les urnes donnent l'avantage à l'autre parti albanais, le DUI (Union démocratique pour l'intégration). Reste à savoir ce que va décider le Premier ministre.
Et aussi...Je vous conseille la visite d'Ohrid, le "bijou de la Macédoine" selon Lonely Planet ;) ; appréciez aussi la sponsorisation de la Macédoine par T-Mobile ; goûtez les délicieuses cacahouètes qu'ils vous servent avec la bière ; achetez des tomates sur les marchés, elles sont succulentes ; goûtez la Moussaka sans légumes ; et ne comptez pas trop rapporter des souvenirs de Skopje : le pays n'est pas du tout adapté au tourisme et il est même difficile de trouver des cartes postales de la capitale. Bon voyage !
lundi 16 juin 2008
Non, non et non : l'Irlande vote contre le traité constitutionnel
dimanche 1 juin 2008
La Russie nouvelle
dimanche 25 mai 2008
And the winner is...
Je sais pas si vous avez déjà regardé l'Eurovision du début jusqu'à la fin mais c'était ma première fois. Et ça donne pas envie de recommencer ! Surtout le moment où les pays votent. Pour comprendre, imaginez que la Serbie donne ses points à la Croatie et à la Bosnie, que la Suède donne ses points à la Norvège et la Norvège à la Suède, que l'Espagne salue le Portugal et inversement, que les pays baltes ne jurent que par la Russie et vous obtiendrez des scores minables pour l'Allemagne, la Grande-Bretagne ou la France (faut dire...) Enfin, ne soyons pas amers, après tout Dima Bilan est l'exemple à suivre pour tous ceux qui veulent aller au bout de leurs rêves (sic) : il avait déjà représenté son pays au concours de 2006 à Athènes et avait terminé...deuxième.
dimanche 18 mai 2008
La Belgique championne du travail au noir
dimanche 11 mai 2008
Ecouter l'Europe sur RFI
Entre 12 et 19 millions d'auditeurs quotidiens
Petit retour en arrière. Un appel destiné à créer le consortium qui allait réunir les stations au coeur de ce projet a été lancé en juillet 2007. "Il s'agit d'un projet de coopérations de radios européennes afin de rapprocher les citoyens européens. C'est la première fois qu'il existe un projet paneuropéen de ce type. Une charte éditoriale garantit l'indépendance éditoriale des stations réunies dans ce projet", avait alors indiqué Margot Wallström, vice-présidente de la Commission Européenne et Commissaire en charge des relations institutionnelles et de la stratégie de communication.
Dans le consortium, RFI, on l'aura compris mais aussi la Deutsche Welle. Ensemble, ils ont signé en décembre 2007 un contrat de services avec la Commission Européenne pour un montant de 5.8 millions d'euros. Euranet regroupe aujourd'hui 16 stations, représentant 13 pays européens. Attention, en voilà la liste imbuvable : il s'agit de RFI et de ses trois filiales RFI Romania (Roumanie), Europa Lisboa (Portugal), RFI Sofia (Bulgarie), de la Deutsche Welle (Allemagne), de Polskie Radio (Pologne), de la RTBF (Belgique), de Radio Nederland Wereldomroep (Pays-Bas), de Magyar Radio (Hongrie), de la Bulgarian Radio (Bulgarie), de Punto Radio Castilla Leon (Espagne), de Radio Praha (République tchèque), de Radio Romania International (Roumanie), de Radio Slovenia International (Slovénie), de Skai Radio (Grèce) et Polskie Radio Szczecin (Pologne).
samedi 10 mai 2008
Un musée fantôme de l'Europe
Parler de l’Europe, ça n’intéresse personne. Vraiment personne ? En 6 mois, l’exposition « C’est notre histoire », dressée dans les immenses locaux de Tour&Taxis à Bruxelles et dédiée aux 50 ans de l’Union européenne (UE), a attiré 130 000 visiteurs. A l’origine du projet, l’association Musée de l’Europe, une société à but non lucratif (S.B.L) qui se bat depuis 10 ans pour installer à Bruxelles un musée retraçant l’histoire du vieux continent. « Cela prouve qu’il y a une attente du public », avance Tamara Goldstein, secrétaire scientifique. Les Européens connaissent peu l’Histoire de l’Europe, voilà pourquoi ils la chérissent moins ». Pour Nicolas Esgain, également secrétaire scientifique, "le succès de notre exposition dépoussière le concept de musée : oui, un musée peut être passionnant et ludique".
Un musée de l’histoire de l’Europe : si l’idée semble faire consensus, son contenu est sujet de polémique : « on se demande toujours quelle Histoire on peut raconter, s’interroge Nicolas Esgain, secrétaire scientifique. Doit-on évoquer, par exemple, si elles existent, les racines religieuses de l’Europe? » Reste à savoir si cela explique le nombre de portes fermées, qu’elles soient belges ou européennes, à la barbe de l’association : « J’y vois plusieurs raisons. Des raisons historiques : les musées symbolisent une identité nationale et non transnationale ; des raisons culturelles : comprendre la nécessité de montrer ce que les Européens ont en commun est récente ; et des raisons politiques. » La proximité des institutions européennes n’a pas insufflé de réel dynamisme : « C’est dommage car ceux qui visitent les institutions n’ont rien à se mettre de plus sous la dent que des salles vides». D’où l’idée, en 2005, d’installer ce musée dans les locaux du Parlement européen : « Nous avions passé un accord formel mais ils ont finalement préféré implanté un visitor centre qui explique le fonctionnement des institutions ».
vendredi 25 avril 2008
Le président du Kosovo impliqué dans un trafic d'organes ?
Aucune preuve vérifiée
vendredi 28 mars 2008
Fitna, le pamphlet provocateur contre le coran
Un film provoquant, provoquant et provoquant
Mais quelle peut être la pertinence d'un tel film ? Des extraits du Coran sont traduits en anglais, mais ne devons-nous pas douter d'une traduction ouvertement provocatrice ? Et puis, comment interpréter un texte avec nos yeux d'occidentaux, qui plus est, dans notre monde actuel ? Le film Jesus Camp montre bien que, s'il y a des fondamentalistes religieux chez les musulmans, il y en a aussi chez les catholiques. D'autres scènes font réfléchir : le "God bless Hitler" barrant une pancarte ; la comparaison faite par une enfant voilée de trois ans et demi des juifs avec des cochons ; la volonté de certains imams de "dominer le monde". Mais, autant ces images sont choquantes et condamnables, autant elles sentent la propagande à plein nez pour forcer le spectateur à assimiler ces violences avec la religion musulmane. Faites vous votre propre opinion, et partagez la sur ce blog :
mercredi 26 mars 2008
Eurovision : 50 ans de bonheur
Eurovision 2007 Ukraine Verka Serduchka - Danzing
Ukraine Music - Eurovision 2004
La (fausse ?) blonde. Il fut un temps où l'Eurovision était bien plus sage. Flash-back en 1965 où une certaine France Gall interprétait une "Poupée de cire, poupée de son" flamboyante. (si vous ne l'avez pas vu depuis un moment, préparez-vous psychologiquement au changement).
France Gall - Poupee De Cire, Poupee De Son
1987 Luxemburgo - Plastic Bertrand
Marie Myriam__________Eurovision 1977
Sébastien Tellier - Divine [Le Clip] [Eurovision 2008]
Quelques points du règlement indispensables pour devenir de bons téléspectateurs : la chanson doit être inédite, ne doit pas dépasser trois minutes (ouf), les artistes doivent avoir 16 ans minimum, et ils n'ont pas le droit de chanter en play-back. Le concours est ouvert à tout membre actif de l'UER, ce qui explique pourquoi l'Algérie, la Maroc, Israël ou encore la Tunisie peuvent participer.
Vive la solidarité européenne !
Pour accéder à la grande finale, trois moyens : être le pays organisateur, avoir de l'argent et faire partie du Big 4, autrement dit des quatre plus gros contributeurs (l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et la France) ou bien figurer en bonne position lors des demi-finales organisées quelques jours avant la finale. Et nous tenons là une des explications à la question que tout le monde se pose : pourquoi la France n'a t-elle rien gagné depuis 1977 ? (La première explication est peut-être à chercher dans le clip de Sébastien Tellier mais chut c'est un secret) Non, la vraie explication, ce serait la frustration des autres pays participants. En effet, l'attribution du titre est essentiellement faite par télévote. Or l'organisation de l'Eurovision a mal expliqué aux téléspectateurs le pourquoi du comment les pays du Big 4 sont exemptés de demi-finales (mais parce qu'ils ont de l'argent, on vous dit !). Du coup, les Européens ne votent jamais pour les 4 mal-aimés. Ah bravo la solidarité européenne ! Y'a plus qu'une solution : ne plus financer l'Eurovision, pour leur apprendre, à ces pseudo chanteurs même-pas-français-qui-se-permettent-de-gagner-quand-même.
A Chypre, 1+1 = 1
Autant l’avouer tout de suite : cette rencontre entre le nouveau président chypriote grec, Demetris Christofias, élu le 24 février et le dirigeant de la République turque de Chypre Nord, Mehmet Ali Talat était surtout symbolique. Aucune mesure en faveur d’une réunification rapide des deux parties de l’île n’a été annoncée. Mais les deux parties ont souhaité engager de nouveaux pourparlers - tout en évitant soigneusement les questions qui fâchent. "Nous voulons résoudre le problème chypriote dès que possible", s'est engagé Mehmet Ali Talat. Il espère un accord définitif "d'ici à la fin de l'année 2008". Quant au nouveau président communiste (le seul de l'Union européenne), Demetris Christofias, il a annoncé vouloir tendre "une main de l'amitié au peuple chypriote turc et à ses dirigeants". Pour la première fois, Grecs et Turcs semblent ne plus vouloir se tourner le dos.
Ouverture de la rue Ledra
Depuis lundi dernier, des groupes de travail et des commissions techniques planchent sur le sujet. Première mesure : la réouverture à la circulation de la rue Ledra (photo), à Nicosie, d'ici début avril, bien aidée par quelque 100.000 euros débloqués par la Commission européenne. Cette rue est une véritable artère commerçante, qui traverse du nord au sud la capitale chypriote. Pour le moment, elle ressemble à une course d'obastacles et de pièges, bordée par de multiples maisons et magasins abandonnés. Un premier point de passage, celui du "Ledra Palace", plus éloigné du centre ville, avait été ouvert il y a cinq ans. Depuis, plus rien. Ce sixième point de passage ouvert dans la ligne Verte (appelée ligne Attila côté turc), mur qui sépare le nord du sud du pays, devrait permettre "plus de communication entre les gens, pour réduire le fossé qui s'est creusé entre les populations", selon Demetris Christofias.
Un peu d'histoire
La rue Ledra illustre à elle seule la complexe question chypriote. Revenons en arrière. En 1960, Chypre se sépare de la tutelle britannique. Le Président est grec, le Premier ministre est Turc, mais la paix ne durera pas trois ans. Déjà à l’époque, des exactions intercommunautaires entre Chypriotes grecs et turcs avait initié le regroupement des populations au Nord et au Sud - la ligne verte est née en 1964. En 1967, la dictature des colonels s'installe en Grèce : plus question d'évoquer un rapprochement avec Chypre. Mais le 15 juillet 1974, les Colonels renversent la démocratie chypriote. L'armée turque vient apporter un soutien appuyé à la minorité turque du pays, et fait chuter la dictature grecque. Le problème, c'est que l'armée turque n'est jamais repartie et occupe toujours un tiers du territoire. A l'époque, elle en profite pour imposer par la force la partition de l'île. Le conflit fait environ 6.000 morts et des centaines de disparus. Depuis, les deux parties de l'île n'ont pas évoluées de la même manière. Si la République turque de Chypre Nord est reconnue par la seule Turquie, la République de Chypre Sud est partie intégrante de l'Union Européenne. Il y a quatre ans, les Chypriotes grecs votaient contre le plan de réunification de l'île proposé par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan - Demetris Christofias avait fait campagne contre. De l'autre côté de l'île, les Chypriotes turcs avaient accepté ce plan.
Et après ?
Le rapprochement entre les deux dirigeants chypriotes peut-il vraiment avoir un impact à long terme sur la vie politique complexe de Chypre ? Sur le fond, les positions restent toujours aussi tranchées. M. Christofias était, comme son prédécesseur, Tassos Papadopoulos, un adversaire du plan Annan, qu'il trouvait à la fois impraticable et déséquilibré en faveur de la partie turque. M. Talat, au contraire, veut que ce plan reste la base des pourparlers. Principaux contentieux ? "Les droits de propriété pour les Chypriotes grecs qui ont été chassés en 1974 de leurs terres du Nord et pour les Turcs qui les ont remplacés, l'immigration en provenance de la Turquie, qui a transformé en minorité les Chypriotes turcs d'origine ; enfin, la présence, au nord, de plus de 30 000 soldats turcs." selon Le Monde. Autre souci : pour être élu, M. Christofias a eu besoin du soutien du parti Diko (démocrates de centre-droit) de Tassos Papadopoulos, partisan d'une ligne très conservatrice face aux Chypriotes turcs. Selon la presse locale, il aurait promis à ce parti trois ministères, dont celui des Affaires étrangères. D'ailleurs, l'un des proches conseillers du nouveau président, Georgos Loukaides, avoue : "Les choses deviennent plus difficiles chaque jour. Nous voulons proposer une solution pour montrer que la mauvaise volonté est du côté turc". Du côté turc, c'est la même ambiguité : "La Turquie ne veut pas de solution, car une solution forcerait la Turquie à quitter Chypre, estime Ibrahim Aziz, collaborateur de la chaîne de télévision privée Antenna, et opposant notoire au régime pro-turc du nord. Et Talat est une marionnette d'Ankara."
mardi 25 mars 2008
Haro sur le Coran
« L’islam peut nous coûter notre liberté si nous n’agissons pas contre lui ». Une déclaration, un brin provocante, signée Geert Wilders. Aux Pays-Bas, en quelques mois, le nom de ce député populiste néerlandais, chef du Parti de la liberté (PVV), est devenu célèbre. La raison ? Fitna, un pamphlet contre le Coran qu’il a réalisé cet hiver. Le leader d’extrême droite projette de le diffuser le 1er avril sur Internet. Un film qui gêne (presque) tout le monde.
Provoquer : la raison d'être du film
Si Geert Wilders voulait qu’on parle de son film, c’est gagné. S’il voulait faire peur, c’est carton plein. Le film devait être diffusé sur www.fitnathemovie.com. Jusqu'à dimanche dernier, le site Internet montrait la couverture du Coran sur fond noir avec le texte : "Prochainement : Fitna". Preuve de l’angoisse qui entoure la sortie du film: le fournisseur d'accès Internet américain Network Solutions a suspendu, dimanche 23 mars, l’accès au site. "Network Solutions a reçu un certain nombre de plaintes qu'il est en train d'examiner concernant ce site". Pas de quoi arrêter Geert Wilders : "S'il le faut, j'irai distribuer personnellement des DVD sur le Dam ».
"C’est la responsabilité du peuple des Pays-Bas de l’arrêter"
La polémique ne va pas s'essouffler demain. Dernière trouvaille de Geert Wilders : il accuse Jan Peter Balkenende d'avoir lui-même « provoqué et amplifié l'inquiétude », en faisant en sorte que «tout le monde soit au courant, de Tombouctou à l'Afghanistan». Un coup médiatique impressionnant.
dimanche 23 mars 2008
"Les Français ne savent pas mettre en scène l'Europe"
Pourquoi vous intéressez-vous à l'Union Européenne ?
Non, mais je pense que les journalistes en poste à Bruxelles sont dépassés par la technicité de l’information. Ils n’ont pas le recul nécessaire, pas assez de connaissances en droit, en histoire et ils ne travaillent pas assez pour combler leurs lacunes. La plupart ne reste que deux ans à Bruxelles, c'est bien trop peu ! Les gens ont besoin de plus de temps pour vous faire réellement confiance. Moi, ça fait plus de 15 ans que j’exerce à ce poste : cela me donne un certain recul pour traiter l’actualité. J'ai mis un moment avant de comprendre l'importance de Napoléon ou de la guerre de Trente ans pour analyser la politique européenne actuelle.
samedi 22 mars 2008
Retard...
Paraît qu'un blog, ça s'entretient à raison d'un post tous les trois jours, et voilà : je suis de retour après...un mois !
Pendant ce temps là, j'ai bossé sur les municipales dans le Nord de la France. Le résultat sur le blog Tout sur mon maire, descendez un peu et vous pourrez lire le super journal Free Candle.
Bonne lecture et à plus tard pour un retour de l'actu européenne !
jeudi 14 février 2008
Ayaan Hirsi Ali énerve les Pays-Bas
Aux Pays-Bas, la médiatisation de l'ex-parlementaire (voir article précédent) énerve. Non que le gouvernement néerlandais soit contre l'idée de ce fonds européen, mais il tient à rappeler "que Mme Hirsi Ali a choisi volontairement de s'exiler et ne pouvait exiger ni des Etats-Unis ni de son pays qu'ils assument le coût de sa protection, estimé, selon le ministre de la justice néerlandais, à 2 millions d'euros par an." (dixit LeMonde)
La presse néerlandaise est elle aussi divisée. Des commentateurs, de gauche comme de droite, réunis par leur méfiance à l'égard de la France, se gaussent du soutien apporté par des intellectuels et des hommes politiques français à Mme Hirsi Ali. Sylvain Ephimenco, éditorialiste du quotidien chrétien Trouw, juge, en revanche, réconfortant "le fait que, grâce à des intellectuels français, la gauche ait retrouvé ses valeurs universelles, foulées au pied aux Pays-Bas".
mardi 12 février 2008
Ayaan Hirsi Ali : bientôt française ?
Après avoir eu une jeunesse de musulmane opprimée (excisée, voilée, mariée de force), la jeune femme suis son père, Hirsi Magan, un intellectuel qui a étudié aux États-Unis dans les années 1960, dans un long exil politique, d'abord en Arabie saoudite et en Éthiopie puis au Kenya. Elle est ensuite envoyée en Allemagne où elle est hébergée par sa famille en attendant d'obtenir les documents nécessaires pour pouvoir se rendre aux Etats-Unis en vue d'y être mariée. Elle a 22 ans. D'après RFI, ses parents proches et son ex-mari, un Somalien installé au Canada, s’accordent tous pour dire qu’elle était consentante le jour de la cérémonie.
Elle s'enfuit alors vers les Pays-Bas, où elle obtient l'asile politique en 1992 (en mentant sur son âge et sa situation - elle dit avoir connu les atrocités de la guerre civile en Somalie alors qu'elle était au Kenya au même moment, un pays en paix où elle avait déjà le statut de réfugié). À partir de 2001, chercheuse dans un think tank (groupe de recherche) du Parti des travailleurs aux Pays-Bas, elle travaille sur l'intégration des femmes étrangères (et plus particulièrement musulmanes) dans la société néerlandaise. En novembre 2002, elle adhère au parti libéral VVD où ses idées provocantes sont plus acceptées. Elle est élue au Parlement en 2003. Elle réussit alors à faire adopter une proposition de loi réprimant sévèrement la pratique de l'excision. Son crédo ? PROVOQUER : en 2002, elle qualifie l'islam de "culture rétrograde", choque de nouveau en 2004 en parlant de Mahomet comme d'un "pervers" et un "tyran", et assimile même l'islam à un "nouveau fascisme" dans un récent entretien avec The Independent.
Rencontre avec Théo Van Gogh
Elle y est recrutée par l'American Enterprise Institute, un think tank néoconsevateur proche de l'administration Bush. Rita Verdonk, désavouée par son parti et l'opinion publique, renonce tout de même, en juin 2006, à déchoir de ses droits civiques Ayaan Hirsi Ali. Rita Verdonk parvient néanmoins à user de certaines lois pour contraindre le gouvernement à retirer, en octobre 2007, la protection rapprochée qu'il avait accordée à Ayaan Hirsi Ali. La raison ? Le fait qu’elle ne soit plus sur le territoire national. Le gouvernement américain ne peut pas non plus lui accorder une protection, Ayaan n'étant pas de nationalité américaine. Aujourd’hui, elle est contrainte de financer elle-même sa protection privée.
Ayaan Hirsi Ali française ??
lundi 11 février 2008
Sarko et les référendums européens
jeudi 7 février 2008
Le Traité de Lisbonne comparé au traité constitutionnel
La première grosse différence, c'est que le traité de Lisbonne amende les traités existants mais ne les remplace pas (ce que devait faire le traité constitutionnel). Bref, voilà ce que retenait Le Monde :
- La référence aux symboles, même si ceux-ci continuent d'exister : le drapeau aux douze étoiles, l'hymne (l'Ode à la joie), la devise ("L'Union dans la diversité"), et la mention "La monnaie de l'Union est l'euro". (cf les propos de Geremek, dans un article publié en janvier, où le député européen polonais regrettait cette absence)
- La partie III du traité constitutionnel fixant les politiques et le fonctionnement de l'Union. Ses articles, portant sur le marché intérieur, la concurrence, l'agriculture, l'Union monétaire, la coopération judiciaire et policière, etc., retrouvent leur place dans les traités existants, que la Constitution devait remplacer.
- L'extension des domaines à majorité qualifiée (apparté : depuis le 1er janvier 2007, le nombre de voix attribué à chaque État membre a été repondéré ; le seuil de la majorité qualifiée est fixé à 255 voix sur 345 (73.91 %). La décision doit également recueillir le vote favorable de la majorité des États membres (soit au moins 14 Etats membres). En outre, un État membre peut demander qu'il soit vérifié que la majorité qualifiée comprend au moins 62 % de la population totale de l'Union européenne. Si tel n'est pas le cas, la décision n’est pas adoptée. Au fur et à mesure des différentes réformes institutionnelles, le vote à la majorité qualifiée a remplacé le vote à l'unanimité, ce qui est bien plus efficace).
- Le droit d'initiative citoyenne, qui permettra à un million de citoyens d'inviter la Commission à soumettre une proposition.
- La référence aux héritages culturels, religieux et humanistes de l'Europe. (apparté encore -décidément, je peux pas m'empêcher de faire des commentaires - c'est quand même curieux qu'on enlève les synboles de l'Europe mais qu'on maintienne les références aux héritages culturels, religieux et humanistes, non ?!)
- A la demande du Royaume-Uni, la primauté du droit européen sur le droit national n'est pas réaffirmée dans le traité proprement dit. Mais ce principe fait l'objet d'une déclaration renvoyant à la jurisprudence de la Cour de justice.
- La règle de la double majorité, qui stipule qu'une décision doit être prise par 55 % des Etats membres et 65 % de la population, subsiste pour l'essentiel. Mais son application est reportée à 2014 à la demande de la Pologne. Pendant une phase de transition, de 2014 à 2017, un pays pourra demander de voter selon les règles du traité de Nice. De plus, un mécanisme permettra à un groupe d'Etats qui approche la minorité de blocage d'obtenir une poursuite de la négociation en vue d'une solution.
- Le rôle des Parlements nationaux est renforcé : la période qui leur est accordée pour examiner un texte passera de six à huit semaines. La Commission devra justifier une décision, la revoir ou la retirer, si elle est contestée à la majorité simple des voix attribuées aux Parlements nationaux.*
- Si les "critères de Copenhague" imposés aux pays candidats à l'adhésion ne sont pas mentionnés explicitement, comme le demandaient les Pays-Bas, le texte précise que "les critères d'éligibilité ayant fait l'objet d'un accord du Conseil européen sont pris en compte". "